Dans le cadre épique et puissant d'une Amazonie fantasmée, nous avançons comme des Conquistadors hallucinés à la recherche mythologique d'un passé luxuriant et luxurieux. Mille démons féminins, mille monstres animaliers hantent l'esprit du narrateur remontant le cours du temps et de son histoire, comme un fleuve peuplé de guerrières sensuelles. Cette ultime bataille humaine dans cette dernière épopée verbale est-elle vaine ? Avec un sens de la dérision, Maurice Cury nous renvoie à la richesse de son imagination poétique et de son lexique baroque, pour dépasser notre propre folie.
Au regard de ses dessins à la fois féroces, cocasses et enfantins, Daniel Duhamel Arrapel parcourt, non sans humour, la jungle secrète de nos rêves et le bestiaire de nos cauchemars.
Maurice Cury est un long fleuve tranquille parsemé d'écueils et de tourbillons. On y trouve des torrents comme des rivières, des cataractes et des chutes, des barrages ou des écluses qui alimentent de décennie en décennie sa force mystérieuse vers des océans inconnus.
Ô Amazone, grand fleuve de ma mémoire et de mes délires ! Amazone, tu flambes et tu attires dans tes remous les anges et les démons, tu déchaînes dans mon souvenir les combats des Amazones. Tu coules, lave en fusion ou pus d'une gigantesque plaie. Tu charries des limons, des charognes et des plantes déracinées.